A mes béquilles

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L’ an dernier à la même époque, je me retrouvais un pied dans le plâtre, comme vous le savez, c’est le troisième texte … Au bout de 45 jours et presque autant de rééducation, enfin je quittais mes béquilles…

Mes très chères béquilles,

Je tenais à vous remercier pour votre soutien sans faille, pour m’avoir guidé vers le chemin de la guérison .
Vous avez été pour moi ces tuteurs droits, solides, sur qui j’ ai pu compter et m’appuyer totalement les yeux fermés, de tout mon poids !
Vous m’avez ramenées dans cette course folle, effrénée qu’est la vie.
Alors que je m’étais retrouvé au bord de la piste, hagard, abandonné, carcasse rouillée.
Hors circuit ! Perdant, une fois de plus.
N’ayant plus qu’ à regarder passer les autres, au mieux à les encourager … enlisé dans les couloirs temporels de cette fracture rythmique.
N’ allez pas croire qu’en passant à côté de ce mur où vous êtes posées désormais, je vous ignore, vous snobe.
Ou qu’il y ait avec le temps, une quelconque trace d’ingratitude dans mon attitude.
Non, rien de tout cela.
Je n’oublierai jamais tout ce que toutes les deux, vous avez fait pour moi.
Notre histoire … presque sentimentale, fusionnelle, l’ histoire d’un vieux couple…
Nous vivions en parfaite harmonie, l’un dans le prolongement de l’autre.
Vous pressentiez et devanciez chacunes de mes intentions et de mes déplacements…
Mais il faut penser à me quitter maintenant. Définitivement, oui je sais, abrupt.
Aller aider quelque d’autre, un enfant, un vieillard, quelqu’un à soutenir.
A l’autre bout de l’hémisphère qui sait ?
Avez vous déjà pensé à l’ humanitaire … Il faut que je vous présente à quelques « renards » qui sauront vous y amener.
Adhésias donc, mes béquilles .

Glomérule Néphron.

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